La vie en couleur

La vie en couleur selon le tout petit

Les enfants sont attirés par les couleurs

Fondamentales dans le développement de votre progéniture, les couleurs sont les premiers éléments à partir desquels elle va expérimenter son sens de la vue.

Vous l’avez sans doute remarqué ; le tout-petit est systématiquement attiré par les couleurs vives ; c’est parce que les stimulations visuelles qu’elles génèrent enrichissent ses connexions neuronales.

Les couleurs, ou plutôt le changement de couleurs d’un élément à l’autre, est le premier critère de différenciation auquel se fie l’enfant quand sa vision est encore en construction. Il garde l’habitude de toujours associer un objet à une ou des couleurs, et donc utiliser la couleur pour reconnaître les choses. C’est pourquoi il est capital de l’entourer d’objets aux couleurs variées. Attention cependant à ne pas le submerger que de couleurs qui « flashent », vous risquez de saturer ses capacités d’assimilation. À l’inverse, s’il n’est confronté qu’à des tons pastel, il ne sera pas assez stimulé. Un bon équilibre entre les couleurs nettes et les couleurs nuancées est donc souhaitable.

Evitez le rose pour les filles et le bleu pour les garçons

Bleu, vert, rouge, jaune… Ne négligez aucune des couleurs primaires, car toutes lui seront utiles. Si vous décorez une chambre spécialement pour son arrivée, pensez-y ! Le tout-rose pour les filles et tout-bleu pour les garçons n’est pas recommandé : préférez le mélange ! On laisse désormais les idées reçues au placard pour mieux piocher dans la palette de couleurs qui s’offre à nous. On pense blanc lumineux, vert amande tendre, variations de jaunes toniques, quelques nuances de pastel, du gris souris, et pourquoi pas un bleu rétro ? Ce qu’il faut savoir, c’est que toutes les couleurs sont permises à condition de bien savoir les associer.

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Et n’oubliez pas une chose ; puisque la couleur sert au bébé à différencier les choses, elle va rapidement lui servir à les choisir. C’est donc en préférant certaines couleurs et en délaissant d’autres qu’il commence à affirmer ses goûts, et donc à se construire en tant qu’individu.

Petit guide des couleurs

Dans l’ouvrage La couleur des émotions (1)

« La joie est représentée par le jaune car elle brille comme le soleil et fait vibrer le cœur telle une abeille.

La tristesse par le bleu car elle refroidit le cœur comme un jour de pluie. Parfois, des larmes coulent des yeux.

La colère est symbolisée par le rouge car elle brûle tout sur son passage telle une flamme destructrice. Parfois, tu déverses ta colère sur les autres.

La peur est représentée par le noir car elle se cache dans la nuit. Quand on a trop peur, on peut devenir méchant.

La sérénité est représentée par le vert car elle est légère comme une feuille au vent. Quand on est apaisé, la vie se déroule aisément et tout semble facile.

Quand on connaît les émotions, il est plus facile de les comprendre. Savoir ce que l’on ressent, c’est important.

Le livre se termine par une question : « Peux-tu me dire ce que tu éprouves ? ». »
La couleur des émotions de Anna Llenas (éditions Quatre Fleuves)

La perception des couleurs au fils des mois

Premières semaines : Le nouveau-né perçoit la luminosité du rouge par contraste en opposition aux autres couleurs.

Avant 6 mois : Le bébé est sensible aux forts contrastes que sa vision encore confuse lui permet de percevoir.

Entre 6 mois et 1 an : Il prend conscience qu’il existe des couleurs différentes… Même s’il ne les dissocie pas encore les unes des autres !

Puis… il va perfectionner et affiner sa vue, apprendre notamment à reconnaître les couleurs primaires.

Balle coloré Montessori

 

 

Crédit photo: Pexels.com

Guide de survie à l’attention des jeunes parents

Guide de survie à l’attention des jeunes parents

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Guide pour les jeunes parents

Approche bienveillante, rituels apaisants, attitude respectueuse de l’environnement valent mieux que mesures de rétorsion et ultra consommation. Croyez-nous ; il existe des solutions positives pour vous aider à passer le cap parfois difficile de la petite enfance.

Des blogs et des forums à foison, une multitude d’ouvrages en librairie, des vidéos de conseils aux parents sur le web, des ateliers, des conférences… L’éducation positive (1) et la parentalité bienveillante entraîne un réel engouement dans l’hexagone. Venu d’Outre-Atlantique, le concept d’éducation positive s’appuie sur les neurosciences et, dans la lignée de célèbres pédagogues (Montessori, Freinet…), il prône l’écoute des besoins de l’enfant et de ses sentiments. Avec elle, plus question de fessées ou de menaces ; on favorise l’autonomie, la coopération…

Des principes dans lesquels nombre de parents se retrouvent.
« Notamment parce qu’ils ne veulent pas reproduire l’éducation qu’ils ont reçue et dont ils ne gardent pas forcément un bon souvenir », souligne Charlotte Ducharme, auteur de Cool parents make happy kids*.

« Si le tout petit enfant a des ressources innées, il ne peut se développer seul. C’est la qualité de la dynamique d’interaction avec son entourage qui va lui permettre, ou non, de déployer toutes ses capacités au cours de son développement. Pour ce faire, la position éducative des adultes prenant soin de lui est fondamentale » explique Sylvie Beaudic, psychomotricienne et psychothérapeute.

Et Nicolas Marquis, professeur de sociologie à l’université Saint-Louis de Bruxelles d’ajouter :

« On considère de plus en plus l’enfant comme un adulte en devenir. Il est désormais affublé de tout un tas de besoins dont on ne se préoccupait pas trop avant. Si hier on pouvait lui imposer des décisions en scandant « parce que c’est comme ça », aujourd’hui nombre de parents co-construisent son éducation avec lui. Les rituels tiennent une place importante dans cette démarche.
L’heure du coucher est synonyme d’enfer pour bien des parents et souvent, on finit par s’exaspérer et perdre patience. Quant à l’enfant, qui réclame des histoires, un verre d’eau ou un énième câlin pour retarder le moment de se mettre au lit, il est tout simplement victime du syndrome de rappel. Quelle réaction adopter ? Suivons les conseils de mpedia.fr

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Rituel pour le coucher

 

  • Il est essentiel d’instaurer un rituel.  En répétant les mêmes gestes tous les soirs, vous créez une ambiance apaisante et confiante avec votre bébé.
  • Débutez ce rituel d’actions répétées quotidiennement dès la salle de bains avec le bain, puis le pyjama avant d’installer votre bébé dans son lit.
  • Fermez les rideaux ou les volets, installez-le confortablement.
    Veillez à ce qu’il vive un moment calme et paisible avant le coucher : éviter les jeux excitants, les chatouilles, les lancers de ballon ou d’oreillers…
  • Votre voix est importante, elle est bien connue de votre enfant. Parlez-lui, fredonnez une berceuse ou chantez une chanson, racontez une histoire (même si le contenu n’est pas saisi, la musicalité de la langue est opérante). Au fur et à mesure que votre enfant grandit, vous pourrez lire une histoire avec lui, avant de le laisser lire tout seul.
  • N’attendez pas que votre enfant soit endormi pour le mettre dans son lit. Il est très important qu’il apprenne à s’endormir dans son lit, ainsi il aura moins de mal à trouver le sommeil tout seul. Quittez la chambre avant qu’il soit endormi, afin qu’il apprenne à faire la transition vers la nuit.
  • Rassurez votre enfant en lui montrant que vous n’êtes pas loin, que vous pouvez revenir le voir s’il pleure, ou s’il se sent mal. Il peut être rassurant pour votre bébé de faire le tour des « bonnes nuits », en l’emmenant voir les différents membres de la famille. Il comprendra ainsi que la nuit est une séparation, qui sera suivie de retrouvailles !
  • Ne faites pas trop durer le rituel, au risque de gêner l’endormissement de votre bébé.
  • Enfin, n’hésitez pas à imaginer vos habitudes et vos instants de douceur avec votre bébé. Ils sont privilégiés. C’est un moment précieux pour vous également, pour être en harmonie avec votre enfant.

 

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Enfant serein

Dans son livre  » Un enfant serein  » , Gilles Diederichs nous distille de précieux conseils pour aider notre enfant à être positif, détendu et apaisé. Le livre au format 8,5X12 cm se glisse aisément dans un sac ou une poche. Cela permet de le feuilleter quand bon nous semble ou en cas de force majeure !

  • Le Conseil de l’Europe, qui en fait la promotion, en donne cette définition : « La parentalité positive renvoie à un comportement parental qui respecte l’intérêt supérieur de l’enfant et ses droits, comme l’énonce la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant qui prend aussi en compte les besoins et les ressources des parents. Les parents qui agissent ainsi veillent au bien- être de l’enfant, favorisent son autonomie, le guident et le reconnaissent comme un individu à part entière. La parentalité positive n’est pas une parentalité permissive : elle fixe les limites dont l’enfant a besoin, de manière à l’aider à s’épanouir pleinement. La parentalité positive respecte les droits de l’enfant et favorise l’éducation dans un milieu non violent. »

 

Education : la bienveillance s’étend en Isère !

Education positive et bienveillante
Parentalité positive

 

Conférences au sommet, mobilisation sur les réseaux sociaux, multiplication des ateliers…

L’éducation positive

tisse sa toile dans notre département. Et on se réjouit !

En mars dernier, se tenait à Saint-Martin-d’Hères une conférence sur l’éducation positive dans le cadre du cycle de conférences Fil Good qui œuvre pour lier recherche et bien-être dans la société, animée par Ilona Boniwell, Dr en psychologie.

« Le bien-être est la priorité des parents pour leurs enfants mais ils se questionnent beaucoup sur la meilleure manière d’aboutir à ce résultat. A l’école on développe essentiellement des compétences académiques même si l’on vise à plus long terme une bonne insertion sociale et professionnelle et par là même un bien-être durable. »
Un constat édifiant livré par les conférenciers et avec qui nous nous sentons en accord. L’éducation positive concerne les formes d’éducation qui favorisent les compétences utiles aux apprentissages et celles aidant à acquérir un mieux-être, de même que le « vivre ensemble ». Il s’agit d’une approche innovante s’appuyant sur les recherches en psychologie positive et en éducation.
Docteur en psychologie, vice-présidente de l’Association française et francophone de Psychologie Positive (AFfPP), fondatrice de Scholavie, Ilona Boniwell est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la psychologie positive dont le dernier Pour des ados motivés : les apports de la psychologie positive  avec C. Martin-Krumm (Ed. Odile Jacob, 2015).

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Bienveillance éducative en Isère

Et si on éduquait les parents ?

Quelle chance, dans notre département, on se mobilise pour ce mouvement. « Cultiver nos liens » propose aux parents, aux grands-parents, aux personnes en relation avec les enfants et les adolescents, d’approfondir leurs ressources par le biais d’ateliers en groupe, de conférences et de l’accompagnement individuel.
Sur son blog, Fami Lien, membre du Réseau Parentalité positive, se demande sans détour s’il ne faudrait pas éduquer les parents. Carrément ! « Les parents ont-ils besoin de formation, d’accompagnement, de soutien ? N’est-ce pas une fonction somme toute très naturelle d’être parent ? » Et d’ajouter : « La difficulté pour nous parents qui n’avons pas reçu ce type d’éducation, c’est que nous avons en nous des automatismes qui nous empêchent souvent de parvenir à utiliser ces outils, car nos enfants réveillent nos blessures d’enfant. C’est donc une tâche particulièrement ardue et longue que d’apprendre à faire autrement. »
Par ailleurs, les Journées de la Bienveillance éducative en Isère s’attachent à informer le public sur les alternatives éducatives, permettre un débat et une réflexion et offrir du soutien aux parents et aux éducateurs.

Alors, l’éducation bienveillante, vous commencez quand ?

https://www.cultivernosliens.com/
https://fami-lien.fr/blog/
http://education-positive.org/

Parentalité positive… 

… pour les aider à grandir autrement.

Photo LP/MATTHIEU DE MARTIGNACLe Parisien

Peut mieux faire serait-on tenté de dire à Thierry Ardisson et à son émission Salut les Terriens qui, voulant évoquer la parentalité positive, a surtout véhiculé des clichés sur ce nouveau rapport à l’enfant. Non l’éducation bienveillante n’est pas une « utopie délicieuse » ; elle est au contraire concrète et ce à tous les stades de la vie !

Démonstration
Sur sa page Facebook, la psychothérapeute Isabelle Filliozat (1) prévient ses internautes ; évoquant la chronique de Natacha Polony, journaliste dans l’émission de Thierry Ardisson, elle précise : Interviewée chez moi pendant un peu plus de 2 heures par une journaliste, le reportage une fois coupé et monté ne fera que quelques minutes à l’antenne. » Et de fait, les défenseurs de l’éducation sans violence ont constaté des raccourcis, voire de la moquerie de la part des intervenants sur le plateau. Pourtant, il n’y a pas de quoi rire avec la parentalité positive à l’heure où 87 % des enfants subissent quotidiennement des pratiques punitives et coercitives auxquelles les parents ont recours à titre éducatif. (Source Le Parisien).
Une bonne nouvelle cependant, les jours de la fessée seraient comptés suite à la proposition de loi pour interdire toutes les «violences éducatives ordinaires» à l’encontre des enfants. Difficile en effet de ne pas penser que la proposition de loi déposée le 22 février, visant à interdire les violences éducatives ordinaires (VEO), ne sera pas adoptée. Elle compte en effet, depuis ce vendredi, un soutien poids en la personne de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.
Mais qu’est-ce-que l’éducation positive ?
Egalement appelée éducation bienveillante, éducation respectueuse, discipline positive ou encore éducation non violente, la parentalité bienveillante consiste d’abord à communiquer différemment avec son enfant. Face à la colère par exemple, qui est une émotion, une réaction à une frustration, une injustice, le parent bienveillant essaie de comprendre, de prêter attention, plutôt que de reprocher ou de punir. Il n’y a pas de réponse unique et universelle pour répondre à une colère. Il faut savoir de quoi elle est construite, quelle qu’en soit sa cause profonde.
Plusieurs outils sont à la portée des parents. Les mots que l’on choisit tout d’abord. Au lieu de crier non avec le visage fermé, dites « stop » ! Ainsi, vous interrompez le mouvement de l’enfant. Quand vous dites « non », l’enfant est grondé, culpabilisé, alors que dans un « stop », il n’y a pas de honte, on a juste arrêté l’action.
L’organisation de rituels est également pertinente ; les enfants n’en ont peut-être pas l’air mais ils aiment quand les choses sont ordonnées, organisées. Tenez, observez la façon qu’ils ont de ranger leurs jouets : leurs doudous doivent être à cette place et pas à une autre ! Si vous construisez des séquences ordonnées de comportements, votre enfant fera les choses de lui-même, sans que vous n’ayez à lui donner d’ordres.
Une routine permet à l’enfant de se sécuriser, de s’orienter.
Et l’amour dans tout ça nous direz-vous ! Eh bien l’amour c’est la clé ! Cela peut paraître curieux, mais c’est justement lorsque l’enfant fait une bêtise qu’il a le plus besoin d’entendre et de ressentir l’amour qu’on lui porte, et c’est également de cette manière que vous, parents, aurez le plus de chances de faire en sorte que les choses rentrent dans l’ordre.

 
La parentalité positive, c’est le respect de l’enfant en tant que personne : on le traite comme on aimerait être traité, et cette pratique nouvelle gagne du terrain. Pour preuve, le Conseil de l’Europe la considère comme l’approche éducative la plus à même de respecter les Droits de l’Enfant et a entrepris de diffuser une plaquette pour la populariser…

Mais le sujet est vaste, en constante évolution ; nous y reviendrons donc sur ce blog.