Parentalité positive… 

… pour les aider à grandir autrement.

Photo LP/MATTHIEU DE MARTIGNACLe Parisien

Peut mieux faire serait-on tenté de dire à Thierry Ardisson et à son émission Salut les Terriens qui, voulant évoquer la parentalité positive, a surtout véhiculé des clichés sur ce nouveau rapport à l’enfant. Non l’éducation bienveillante n’est pas une « utopie délicieuse » ; elle est au contraire concrète et ce à tous les stades de la vie !

Démonstration
Sur sa page Facebook, la psychothérapeute Isabelle Filliozat (1) prévient ses internautes ; évoquant la chronique de Natacha Polony, journaliste dans l’émission de Thierry Ardisson, elle précise : Interviewée chez moi pendant un peu plus de 2 heures par une journaliste, le reportage une fois coupé et monté ne fera que quelques minutes à l’antenne. » Et de fait, les défenseurs de l’éducation sans violence ont constaté des raccourcis, voire de la moquerie de la part des intervenants sur le plateau. Pourtant, il n’y a pas de quoi rire avec la parentalité positive à l’heure où 87 % des enfants subissent quotidiennement des pratiques punitives et coercitives auxquelles les parents ont recours à titre éducatif. (Source Le Parisien).
Une bonne nouvelle cependant, les jours de la fessée seraient comptés suite à la proposition de loi pour interdire toutes les «violences éducatives ordinaires» à l’encontre des enfants. Difficile en effet de ne pas penser que la proposition de loi déposée le 22 février, visant à interdire les violences éducatives ordinaires (VEO), ne sera pas adoptée. Elle compte en effet, depuis ce vendredi, un soutien poids en la personne de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.
Mais qu’est-ce-que l’éducation positive ?
Egalement appelée éducation bienveillante, éducation respectueuse, discipline positive ou encore éducation non violente, la parentalité bienveillante consiste d’abord à communiquer différemment avec son enfant. Face à la colère par exemple, qui est une émotion, une réaction à une frustration, une injustice, le parent bienveillant essaie de comprendre, de prêter attention, plutôt que de reprocher ou de punir. Il n’y a pas de réponse unique et universelle pour répondre à une colère. Il faut savoir de quoi elle est construite, quelle qu’en soit sa cause profonde.
Plusieurs outils sont à la portée des parents. Les mots que l’on choisit tout d’abord. Au lieu de crier non avec le visage fermé, dites « stop » ! Ainsi, vous interrompez le mouvement de l’enfant. Quand vous dites « non », l’enfant est grondé, culpabilisé, alors que dans un « stop », il n’y a pas de honte, on a juste arrêté l’action.
L’organisation de rituels est également pertinente ; les enfants n’en ont peut-être pas l’air mais ils aiment quand les choses sont ordonnées, organisées. Tenez, observez la façon qu’ils ont de ranger leurs jouets : leurs doudous doivent être à cette place et pas à une autre ! Si vous construisez des séquences ordonnées de comportements, votre enfant fera les choses de lui-même, sans que vous n’ayez à lui donner d’ordres.
Une routine permet à l’enfant de se sécuriser, de s’orienter.
Et l’amour dans tout ça nous direz-vous ! Eh bien l’amour c’est la clé ! Cela peut paraître curieux, mais c’est justement lorsque l’enfant fait une bêtise qu’il a le plus besoin d’entendre et de ressentir l’amour qu’on lui porte, et c’est également de cette manière que vous, parents, aurez le plus de chances de faire en sorte que les choses rentrent dans l’ordre.

 
La parentalité positive, c’est le respect de l’enfant en tant que personne : on le traite comme on aimerait être traité, et cette pratique nouvelle gagne du terrain. Pour preuve, le Conseil de l’Europe la considère comme l’approche éducative la plus à même de respecter les Droits de l’Enfant et a entrepris de diffuser une plaquette pour la populariser…

Mais le sujet est vaste, en constante évolution ; nous y reviendrons donc sur ce blog.